jeudi 12 juin 2014

Street art project

 L'exposition virtuelle made in Google !


Mardi 10 juin, l'institut culturel de Google lançait une exposition de street-art  virtuelle. C'est près de 30 partenaires de 15 pays différents ayant participés à cette mobilisation. Via le site de l'institut, les internautes peuvent désormais se balader à l'infini dans les lieux répertoriés de la map monde grâce au "street view". Il est également possible de consulter plusieurs  centaines d'expositions en ligne, de l'histoire du street-art aux témoignages d'artistes en passant par pas moins de 5000 oeuvres accessibles en haute définition... un petit bijou de technologie. Des oeuvres du monde entier deviennent alors immortelles. Un pari devenu possible grâce aux outils de numérisation utilisés par Google. A cette occasion, Google organisait (mardi dernier) la soirée #StreetArtProject, au palais de Tokyo (Paris). Réunissant quelques pointures du street-art autour d'animations innovantes. Le tout, orchestré par le DJ Busy P. 

Et vous savez quoi ? Pour vous, on y était ! 



Un "wall" intéractif était à notre disposition, c'est sans nous rappeler avec nostalgie le  logiciel "Paint", à ceci près qu'une bombe de peinture ultra sensible faisait office de souris! Précis, et d'une qualité rare, cette animation était parmi nos favorites ! 





← Visite des plus grands lieux du street art en HD. Grace à 7 écrans positionnés en arc de cercle autour de nous. Une balade rendue possible via un écran interactif et un joystick. Une immersion bouleversante ! 





Histoire du street-art, interview d'artistes, recueils de leurs oeuvres, une promenade incroyable dans les coulisses de l'art de rue. → 





Google s'intéresse au street art, bonne chose ou pas ? Quoi qu'il en soit, on ne peut nier le "phénomène street art" retentissant tout autour du globe depuis quelques années. L'art de rue connaîtrait-il son âge d'or ? A ce sujet, le directeur de la Google Institute disait d'ailleurs : "Nous avons constaté l’intérêt de nos utilisateurs pour le Street Art avec le lancement d’une première collection l’année dernière avec le Sao Paolo Street Art au Brésil»" expliquant ainsi, les motivations du projet.


mardi 13 mai 2014

JR.

Du tag à la photographie XXL

Qu'on ne s'y trompe pas, JR vient bien de la rue. Auto-proclamé "Urbain Activist" cet anticonformiste rompt avec les lois classiques de l'art. Il pousse le musée jusque dans la rue. Il dispose alors de ce qu'il qualifie être "la plus grande galerie d'art du monde". A 31 ans, JR s'impose comme un artiste et un acteur de l'art contemporain à part entière. Est-il nécessaire d'essayer de qualifier son travail ? (Photographe, tagueur, cinéaste, imprimeur...) 

Qui est JR ? Derrière ses lunettes et son chapeau, le frenchie mène son art à la baguette, pour le plus grand plaisir de nos méninges.



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Henri cartier-Bresson a dit : "Photographier, c'est mettre sur la même ligne de mire la tête, l'oeil et le coeur". JR est précurseur d'un art subtile, scindé et percutant. Un art placardé grandeur nature au quatre coin du monde. A travers des projets tel que "28 Millimètres" (en référence à la taille de son objectif), "UNFRAMED", "FaceToFace" (la plus grande exposition illégale de photo au monde), "Women Are Heroes"... il se dessine comme un artiste complet et complexe. (Il ne s'agira pas ici d'expliciter ses projets, pour les curieux, RDV ici)


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JR n'est pas un activiste politique. C'est un acteur qui veille à la connexion entre les citoyens du monde. Il créer des ponts. Depuis 2011, le projet "InsideOut" est indiscutablement la preuve de la générosité et du génie de JR. La chose est simple : Se faire tirer le portrait et recevoir gratuitement votre affiche. Libre à vous de vous la jouer street-artist et de la placarder dans la rue ! C'est alors que vous n'emprunter plus seulement le pont... Vous en êtes l'un des arcs.


- Vous me faites l'effet d'un livre - 


Observer le travail de JR c'est ressentir un je-ne-sais-quoi qui pour ma part, me fait le même effet que lorsque je lis auteur. Nous sommes libre de toutes interprétations, libre comme dans un livre. De plus, je crois que l'existence est irréductible au doute. Je crois que la certitude du "moi" est plus solide que celle que j'ai du monde qui m'entour. Comme Hegel, je pense que l'humanité n'est pas donnée à tous à la naissance, au contraire, elle se gagne dans le regard des autres. Exposez ces regards d'inconnus aux yeux de tous, c'est un peu vous exposer vous, vous exposer moi. Aujourd'hui, nous sommes noyer dans une masse d'informations sordide ou le temps lui même n'a plus sa place. On oubli les autres. On s'oubli soit même. Ainsi il participe à cette commémoration du "nous".


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Chevalier ou vandale ?


Ainsi la photographie de JR est un moyen de mieux connaître, se connaître, mais surtout de mieux se comprendre. Contrairement à l'artiste KIDULT précédemment évoqué. La violence et le militantisme sont inexistants chez JR. Son travail est alors axé sur l'affectif. C'est un art sensible.
Parce qu’elle peut susciter des impressions, des interprétations, des commentaires subjectifs; La photographie est naturellement légitimée et mieux acceptée que le tag. Connotée moins "sauvage" que l'art de rue au sens propre, elle trouve noblesse aux yeux du passant qui en conclut qu'elle témoigne d'une volonté de message subtile. On l'écoute, on l'observe. D'autant plus dans ces proportions titanesques. La photographie fait parler d'elle, suscite et révèle beaucoup de choses. Elle s'inscrit dans le paysage et se confond. Le tag, par son coté underground, primitif, sauvage, n'aura pas cette facilité d'adaptation au yeux du public. Il suscite l'admiration, divise. Agace. Moins encré dans nos meurs, le tag restera pour certains, du sabotage non assimilable à l'art.





Son actu ? 

A l'origine du ballet "Les bosquets" il travail en ce moment en collaboration avec 41 danseurs du NYC Ballet.

Un projet de film orchestré par Woodkid, Hanz Zimmer & Pharrell, rien que ça !


lundi 21 avril 2014

#TAG


Tu savais que ?

TAG était le nom d'un des premiers crews de tagueurs dans les années 70 à New-York? Il signifie "Tuff Artist Group" et a donné son nom au tag tel que nous le connaissons !



jeudi 17 avril 2014

No order without chaos


Kidult, le Peter Pan des rues organise la résistance 



"Fake Moss"

Alors que de nombreuses marques surfent la vague du graffiti jusqu'à en faire un accessoire fashion ; la mobilisation grandit autour du Frenchie Kidult : Le Tag doit rester à la rue. A travers ce leitmotive, l'enfant terrible développe son "dictator ship urbain" depuis bientôt 10 ans. Une seule ambition : révéler pour mieux détruire le consumérisme grinçant dans lequel nous baignons. Ainsi pour Kidult, assimiler le graffiti à une "tendance" comme le font certaines marques de luxe est un véritable paradoxe. 

Alors, quoi de mieux pour baptiser Vandalism Project que de l'introduire par l'un des artistes les plus engagé de sa génération? 
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Le street art est une arme de la rue. Elle est parfois politique et radicale. A l'origine révolte, c'est un art sauvage et illégal. Un flingue chargé par des hommes et des femmes "de l'ombre" travaillant à la liberté d'expression et à l'articulation d'un message visuel. Hermès-Colette-Yves Saint Laurent, sont (entre-autre) les brands victimes de Kidult.

Un "street activism" bien rodé

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"Toutes ces boutiques ont utilisé la culture graffiti comme une image commerciale. Ces marques aiment le graffiti. Je ne fais que leur donner ce qu'elles veulent"

A l'image des stratégies marketing misent en place par de grandes marques, Kidult maitrise parfaitement sa communication et ses actions coup de poings. Emplacements stratégiques et organisation militaire, tout est calculé et maîtrisé efficacement. Affiches, peintures, tags, Kidult exploite un large panel de son art, soutenu par des partisans du monde entier. Son militantisme s'articule alors comme un véritable bras de fer à l'encontre de l'industrie du luxe. Un bras de fer parfois très ironique, à l'image de celui engagé par Marc Jacob en réponse au tag de  Kidult :













Artiste ou vandale ?

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Ainsi nous pouvons nous interroger sur la réelle portée du travail de Kidult. Dans cet exemple, le travail d'un artiste dénonçant la consommation et le luxe s'est ironiquement trouvé commercialisé. Ce "buzz" à même d'une certaine façon, été très bénéfique à Marc Jacob. Si la dénonciation du consumérisme est une cause noble, Kidult n'est-il pas plus vandale qu'activiste? Interventions violentes, impactantes et à visage couvert... Cet artiste illustre parfaitement notre problématique :


Qu'elle est la limite, si limite il y a, entre 
Street-Art et vandalisme ? 

Ce blog sera dédié à cette réflexion.